A vrai dire: Islamophobie

 

• Saoudi El Amalki

La communauté musulmane à travers le monde se sent profondément affectée par l’acte éhonté que viennent de fomenter des andouilles suédoises envers le livre saint de l’Islam.

En incendiant le Coran sur la place publique, ces abrutis scandinaves attisent encore une fois, la répulsion et l’antipathie dans le camp du culte musulman, sous prétexte de la liberté de croyance des individus et des collectivités.

Mais, le comble dans cet égarement cultuel, c’est qu’il est émanant d’un pays dont les principes de liberté et les idéaux de droits humains sont une tradition à souhait.

Cette attitude islamophobe qui infeste une panoplie de nations de la planète, est d’autant plus ignoble qu’elle est littéralement condamnable car elle met en cause la notion de la démocratie et de la neutralité de ses auteurs, d’une part et froisse la dignité de la confrérie musulmane, d’autre part.

En effet, il est déplorable de constater l’escalade fulgurante de la vague extrémiste et xénophobe dans nombre de pays du vieux continent qui, non seulement ils se sont insurgés contre leur malaise social, mais ils en veulent également à la diaspora composée pour la plupart, de migrants pratiquement d’origine arabe et maghrébine.

Certes, contrairement à un certain nombre de ses pairs d’Europe, la Scandinavie s’est constamment montrée éprise de valeurs, qui font d’elle un havre de tolérance et d’acception.

Mais, il va sans dire que la contamination discriminatoire de son entourage prolifère sur la tribune publique, au point de prendre des tournures beaucoup plus immondes que celle perpétrées à présent à travers l’embrasement du symbole le plus sacré de l’Islam.

Il n’en demeure pas moins vrai que le mépris que le monde musulman concède de ses persécuteurs, à travers le globe, pourrait s’expliquer par le fait que la majeure partie des musulmans, ne valorise pas sa religion et s’en sert même à des attributs politiciens.

Il est à déduire aussi que la profusion des formes de terrorisme et d’obscurantisme sous la bannière de l’Islam, est de nature à faire propager une phobie théologique, insidieusement instrumentalisée aux voracités bassement impérialistes, sans se rendre compte qu’au bout du compte, les semeurs de ces malveillances sont les premiers à en être victimes.

« Ils vendront même la corde pour les pendre ! », a dit un jour Lénine, en parlant de la surexcitation capitaliste, à vouloir tout mettre à son côté pour s’enrichir davantage, y compris l’Islam, par le biais duquel les capitalistes trouvent aisément preneur, prêt à jouer leur jeu nocif.

Ce qu’a fait la Suède est non seulement une atteinte à la sacralité de l’Islam mais, aussi à la moralité humaine et la liberté de la croyance, puisque la pratique de la religion, avant d’être autre chose, est tout d’abord une vénération divine.