A vrai dire: Drâa Tafilalet marginalisée Saoudi El Amalki
Dans une précédente livraison pour la chronique quotidienne, l’accent fut mis sur l’insuffisance ou l’absence des infrastructures de base à la région de Drâa Tafilalet.
On s’est spécialement focalisé sur la connexion routière et ferroviaire qui se fait rare ou encore d’exclue carrément, notamment à l’intervalle Marrakech et Ouarzazate où le tunnel Tichka s’attarde à voir le jour.
Aujourd’hui, on cite un aspect névralgique au processus structurel de la région hyper vital dans l’épanouissement de sa jeunesse.
D’emblée, on dira qu’il serait injuste et profondément inéquitable et inadmissible de se permettre de priver une région aussi vaste qu’un pays comme la Tunisie ou la Belgique d’université englobant tous les établissements spécifiques de formation et d’apprentissage.
En fait, c’est tout le sud-est marocain soit un territoire de 335 389 km sur 710 850 km2 que compte le royaume, qui en sera froidement soustrait, au grand malheur des étudiants qui se doivent d’aller trouver un siège à l’amphithéâtre, un matelas à la cité universitaire ou une petite bourse pour subvenir aux besoins les plus élémentaires.
Généralement, ils trouvent refuge à l’université Moulay Ismail de Meknes ou l’université Sidi Mohamed Benabdellah de Fès ou encore l’université Mohamed V de Rabat et d’Ibn Zohr à Agadir, tout en sachant que les quelques établissements universitaires fondés à Errachidia où Ouarzazate, relevant d’universités hors de la région, ne parviennent pas à satisfaire toutes les orientations de la communauté estudiantine de la province respective.
Il est donc inacceptable de constater que la majorité des universités se soit concentrée sur l’axe centrale du pays et que Ibn Zohr à titre indicatif, renferme pas moins de cinq régions, soit quasiment la moitié de la Nation, de plus de 151 000 étudiants.
Sans avoir nullement l’intention de se montrer chauvin, comment se fait-il que des universités sont édifiées à Settat à titre d’exemple ou encore se payer le luxe de bâtir deux universités dans une même ville, alors que la région de Drâa Tafilalet n’en possède aucune?
Comment tolérer qu’elle soit systématiquement marginalisée de ce fondement capital de l’essor? Comment veut-on alors promouvoir une région si les infrastructures rudimentaires ne suivent pas?
Comment enfin, prétend-on encourager la justice spatiale et drainer les investissements locaux et étrangers par cette attitude discriminatoire, alors que la région sud-est du pays regorge d’énorme potentiel naturel, économique, minier et humain dans tous les compartiments?
Il est alors clair qu’est là au cœur d’un slogan creux qui n’a rien à avoir avec la réalité ! La justice territorial et social devrait faire l’objet des priorités de l’Etat pour être au diapason avec le développement global à la même vitesse, du nord et du sud comme de l’est et de l’ouest du royaume.
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