A vrai dire: Bientôt l’été, mais…
- Saoudi El Amalki
La saison estivale s’approche à grands pas.
Dès que l’Aïd Al Adha s’éclipse, la ruade vers le balnéaire plus spécialement, s’enclenche en trombe, avec des flux aoûtiens dans les côtes prisées du pays.
Encore une fois, on comptera sur les nationaux pour prétendre à un taux de remplissage fort élevé dans les diverses structures d’hébergement. On rappellera à cet égard, que la capacité litière ne serait pas au rendez-vous des attentes accrues, comme à l’accoutumée, dans des destinations comme Agadir, Saïdia ou encore Taghazoute.
La déconfiture du plan Azur par le biais duquel l’Etat prévoyait la fonctionnalité de pas moins de six stations balnéaires, tout au long du littoral national tant Atlantique que Méditerranéen, soit plus de 3500 kilomètres de rivages, aura, sans doute, impacté négativement la floraison des afflux voyagistes sur des stations huppées, mais affectées par une exiguïté déconcertante.
En effet, seules deux stations sur les six prévues dans le programme Azur en question, ont relativement vu le jour, à savoir Taghazoute à une vingtaine de kilomètres au nord d’Agadir, avec sept hôtels ; Hilton, Fairmont, Tikida Riu Palace, Hayat Regency, Hyatt Palace, Radisson Blu, White Beach et dans un proche avenir, vient se joindre Marriott, pour ne totaliser, en tout et pour tout, un volume de près de 5000 lits environs.
Alors que la station de Saïdia englobe à peu près 6000 lits sur plus de 1500 projetés auparavant répartis sur un éventail de cinq hôtels qui sont Radisson Beach, Be live, Iberobeach, Oasis et Radisson Garden.
Le plan Azur initié en 1990 avait comme objectif, tel qu’il a été conçu, la mise en train de six stations balnéaires en l’occurrence, Mogador (450 lits actuels au lieu de 11000 lits prévus), Mazagan ( un millier sur huit fois plus), Lixus en retard avec l’unique établissement, le Resort Beach, Plage Blanche, sans aucune suite depuis l’annonce de sa création, Taghazoute et Saïdia qui « sauvent » tant bien que mal ce « bluff » qu’était le Plan Azur, pour une bagatelle somme de plus de 15 milliards de dhs, en investissements publics pour son exécution, en bonne et due forme.
Il faut dire au passage, que la station Taghazoute qui à priori, aurait dû éclaircir ce bel Azur bleu, fut transmuée pour une bonne partie, en projet immobilier dont la spéculation foncière faisait rage au profit des bénéficiaires/prédateurs. En fait, cette transformation aurait à coup sûr, amputée la station splendide de sa capacité de lits hôteliers qui aurait maintenu sa vocation touristique initiale et, de ce fait, égalé le compte déjà projeté, au lendemain des déconvenues avec les saoudiens de Dalla Baraka et les américains de Colony Capital.
Quant à la station Saïdia, fleuron du tourisme en l’Oriental, elle sévit toujours sous l’handicap de la saisonnalité qui lui requiert une position reléguée.
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