Mise en lumière à Durban de l’expérience marocaine en matière de développement des ZES

L’expérience marocaine pionnière dans le domaine du développement des Zones économiques spéciales (ZES) a été mise en lumière, lors des travaux de la conférence “Villes et zones industrielles du continent africain”, qui se tient à Durban, en Afrique du Sud, du 3 au 4 décembre.

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre, présidée par Nangamso Matebese, conseillère du vice-président de la République d’Afrique du Sud, le président du Conseil communal de Tanger, Mounir Laymouri a souligné le rôle central des ZES, qui sont devenues un levier essentiel des politiques publiques des pays africains et un pôle d’attraction pour les investissements directs étrangers et la création d’emplois.

Il a mis l’accent sur l’essor du développement qu’a connu la ville de Tanger au cours des deux dernières décennies, grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté le Roi Mohammed VI qui a fait du projet “Tanger Med” une locomotive du développement national, et une infrastructure de référence rivalisant avec les plus grandes plateformes mondiales.

Cela, a-t-il expliqué, a permis au Royaume de se positionner comme un partenaire fiable dans les chaînes de valeur mondiales, notamment dans le secteur de l’industrie automobile, qui relie le Maroc aux marchés d’Europe, du Moyen-Orient et des Amériques.

Il a également rappelé les dimensions géostratégiques de l’Initiative Royale Atlantique, lancée par Sa Majesté le Roi en novembre 2023, relevant que ce chantier royal, qui incarne l’engagement du Maroc envers sa profondeur africaine, vise à désenclaver les pays du Sahel en leur permettant d’accéder à la façade atlantique.

Il a indiqué que cette Initiative ouvre des perspectives prometteuses pour la coopération Sud-Sud et consacre la position du Maroc en tant que passerelle logistique et économique entre les continents, soutenue par des infrastructures structurantes, telles que le port de Nador West Med, et le port de Dakhla Atlantique auquel une enveloppe financière avoisinant 10,2 milliards de dirhams a été allouée, ce qui promet de faire de la région de Dakhla-Oued Ed-Dahab un pôle économique continental par excellence.

Il a aussi insisté sur la nécessité d’investir la dynamique qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour surmonter les défis des infrastructures et de la gouvernance sur le continent, appelant à accélérer le rythme de l’intégration économique à travers la création de corridors logistiques efficaces s’étendant de Tanger au Cap.

1. Laymouri a également réaffirmé que la ville de Tanger, forte de ses atouts de compétitivité et de sa connexion continentale via le Train à Grande Vitesse (TGV) et le port Tanger Med, met son expertise et son expérience à la disposition des villes africaines sœurs, dans le but de bâtir un système économique continental intégré et prospère.

Les travaux de cette conférence ont été marqués par la présence de personnalités de haut niveau, dont des acteurs économiques et des responsables gouvernementaux de divers pays africains, ainsi que des représentants d’institutions de financement internationales, ce qui a conforte la place de ce forum en tant que plateforme stratégique pour discuter des enjeux de l’industrialisation et de la logistique en Afrique.