Région aujourd'hui

SIDI IFNI ainsi soit-il?

  • Par : Lahoucine oublih//

 Sidi Ifni représente un cas exceptionnel dans la mémoire marocaine et dans le paysage urbain national. Ce n’est pas une simple ville côtière, mais un témoin vivant d’une période historique singulière qui a marqué son identité d’une empreinte « espagnole » encore visible dans ses ruelles et ses ’âtiments.

En effet, à l’époque du protectorat espagnol, cette ville constituai t un modèle d’urbanisme moderne et d’architecture coloniale raffinée, transformant une zone désertique en une cité dynamique.

Elle ’e distinguait alors par des infrastructures en avance sur leur temps : rues larges au tracé en damier, a r »hite’ture élégante de style Art déco, mais aussi des installations uniques au monde à l’époque, telles que le téléphérique» maritime qui constituait l’artère vitale du commerce, ou encore l’aéroport international qui la reliait à l’extérieur.

S’y ajoutait une économie florissante fondée sur la zone franche et les salaires militaires, créant un essor commercial remarquable qui faisait de la ville une destination prisée des acheteurs et des chercheurs de qualité de vie.

Cependant, cet éclat historique s’est rapidement estompé après la récupération de la ville en 1969. Si’i Ifni est alors entrée dans une longue phase de léthargie et de sta’nation économique, donnant l’impression d’une marginalisation systématique ou  de l’issue naturelle d’une mauvaise planification territor iale.

La ville s’est retrouvée soudainement isolée, tant sur les plans géographique qu’économique, après le départ du colonisateur et l’arrêt d’un cycle économique entièrement bâti autour de la présence militaire.

Cette situation s’est aggravée avec so n exclusion des grands axes routiers nationaux qui ont été tracés loin d’elle, la condamnant à devenir une ville «en cul-de-sac» souffrant d’une fragilité structurelle et de l’absence pro longée de projets de développement majeurs.

Cela a nourri chez ses habitants et ses visiteurs un sentiment d’injustice, comme si le temps s’était arrêté pour elle aux portes des années soixante, la laissant affronter un avenir inc r »ain sans réelle perspective de développement.

La sortie de cette impasse et la restauration du statut que Sidi Ifni mérite réellement ne pourront se concrétiser que par une véritable révolution dans les infrastructures, permettant  de reconnecter la ville à son environnement régional et international.

Le principal levi r »de cette renaissance réside dans la mise en œuvre d’une visi n »globale qui commence par lever l’enclavement terrestre grâce à une route côtière ra pide reliant Sidi Ifni à Tan-Tan en passant par la plage blanche, cr’ant ainsi un corridor touristique spectaculaire capable d’atti rer les voyageurs.

À cela doit s’ajouter l’expl’itation de la proximité géographique avec les îles Canaries par la mise en place d’une ligne maritime régulière rétablissant les liens historiques et dynamisant le tourisme.

Il s’agit également de réhabiliter  l’aéroport ou de créer une piste touristique capable d’attirer les passionnés d’aviation et de sports aériens.

L’ensemble de ces initiatives permettrait de valoriser les  paysages naturels exceptionnels de la région, où la pureté de l’océan rencontre la majesté des montagnes, un décor rare qui offre un potentiel idéal pour un to’risme écologique et sportif de niveau international, redonnant à Sidi Ifni son statut de véritable joyau du sud marocain.

          

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