Le Cercle d’amitié maroco-sénégalais renouvelle ses structures

Le Cercle Sénégal–Maroc d’Amitié et de Fraternité (CESEMAF) a procédé, samedi à Dakar, au renouvellement de ses instances dirigeantes, lors d’une Assemblée générale tenue en présence de plusieurs personnalités sénégalaises et marocaines, ainsi que du gotha économique et culturel des deux pays.

En prélude à cette réunion statutaire, l’ambassadeur du Royaume au Sénégal, Hassan Naciri, a mis en avant la profondeur et la singularité des relations séculaires entre le Maroc et le Sénégal, fondées sur près d’un millénaire d’histoire partagée.

Le diplomate marocain a salué, dans ce sens, le rôle du CESEMAF dans la promotion des échanges humains, sociaux et culturels entre les deux pays, appelant à une mobilisation renforcée des jeunes et des femmes pour consolider l’action du Cercle.

Il a invité le Cercle à accompagner la dynamique des relations bilatérales, concrétisée par la réactivation de la Grande Commission Mixte maroco–sénégalaise, la relance de la Commission Consulaire, essentielle pour les communautés respectives, et la mise en place d’une planification d’échanges ministériels réguliers, ainsi que par l’ambition commune de moderniser le cadre de coopération et de renforcer un partenariat déjà exemplaire sur les plans politique, économique, culturel et humain.

Pour le diplomate marocain, ces échéances nécessitent un renouvellement des structures et des méthodes du Groupe d’amitié, un programme d’action précis pour les prochains mois (rencontres thématiques, initiatives conjointes, suivi des projets pragmatiques) dans le cadre d’un esprit de fraternité et de confiance, “comme fil conducteur, reflet d’une relation unique en Afrique de l’Ouest et sur le continent”.

L’Assemblée générale a été marquée par l’élection de l’ancien ministre sénégalais de l’Économie et des Finances, Amadou Kane, à la présidence du CESEMAF, qui a rendu hommage à cette occasion au fondateur du Cercle, Mokhtar Mbow (1921-2024), ancien directeur général de l’UNESCO et membre de l’Académie du Royaume du Maroc.

Dans une déclaration à la MAP, M. Kane a exprimé sa détermination à “hisser encore plus haut les ambitions” du Cercle et à renforcer les actions en faveur du rapprochement “historique et durable” entre le Maroc et le Sénégal.

Le nouveau président du CESEMAF a rappelé que les relations maroco-sénégalaises ont constamment démontré leur solidité et leur exemplarité, estimant que l’actualité récente “témoigne à nouveau de l’unité et de la convergence” qui caractérisent les deux pays.

Pour sa part, le secrétaire général du CESEMAF, Mohamed Lahlou, a mis en exergue l’adoption d’un plan d’action triennal destiné à renforcer la coopération multisectorielle et qui couvrira notamment la santé, la formation médicale, la culture et l’artisanat, capitalisant sur près de vingt années d’expériences et d’initiatives communes.

De même, Mme Kandy Kanouté, membre du Cercle, a exprimé sa fierté de contribuer à cette dynamique bilatérale. D’origine maroco-sénégalaise et active dans les secteurs social, agricole et agroalimentaire, elle a souligné l’engagement de la nouvelle génération à poursuivre cette tradition de coopération.

De son côté, M. Mohamed Hmidouch, membre du CESEMAF, a annoncé l’adoption d’une proposition visant à créer, au Maroc, une structure similaire dédiée à l’accompagnement de la communauté sénégalaise installée dans le Royaume.

Insistant sur la nécessité d’approfondir la coopération bilatérale, M. Hmidouch a rappelé la tenue prochaine de la commission mixte maroco-sénégalaise, qui devrait donner lieu à de nouvelles initiatives conjointes.

Créé en 2004, le CESEMAF poursuit aujourd’hui l’œuvre de son initiateur et ami du Maroc, feu Mokhtar Mbow. Ses objectifs stratégiques portent notamment sur la consolidation des liens d’amitié et de fraternité entre les ressortissants sénégalais et marocains, la promotion des échanges culturels, éducatifs et spirituels, le renforcement de sa structuration institutionnelle ainsi que le développement de la solidarité, de la coopération et du dialogue intercommunautaire.