
La CGLU salue le leadership du Maroc dans l’accès des territoires à la finance
Le leadership régional et international du Maroc en matière de territorialisation de l’action climatique a été salué par l’organisation mondiale des collectivités locales, Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), en marge de la COP30.
Lors d’un side-event consacré à l’accès des régions marocaines à la finance climat, vendredi à Belém, Pablo Mariani, responsable du climat à CGLU, a affirmé que le Royaume « figure parmi les tout premiers pays capables de démontrer comment une architecture nationale ouverte aux régions peut renforcer l’accès aux financements internationaux, y compris pour les pertes et préjudices ».
Selon lui, la vision marocaine « pose les bases d’une véritable restauration territoriale, ancrée dans les besoins réels des populations ».
- Mariani a salué à cet égard « le rôle moteur » de la Direction générale des collectivités territoriales (DGCT) et de la Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement et l’engagement continu des associations nationales, qui ont fait de l’action climatique infranationale « une priorité stratégique de longue date ».
L’expert a rappelé que les régions, provinces et communes sont « en première ligne » face à la crise climatique, exposées à des impacts irréversibles allant de la destruction d’infrastructures à la perte de terres agricoles et de réseaux hydriques. D’où, selon lui, la nécessité d’un accès direct ou simplifié des territoires aux mécanismes internationaux de financement.
Il a plaidé pour que le Fonds pour répondre aux pertes et préjudices inclue des fenêtres de financement local adaptées aux besoins des collectivités et reconnaisse formellement leur place dans la gouvernance du mécanisme. « Il ne peut y avoir de justice climatique si les territoires n’ont pas accès aux ressources », a-t-il insisté.
Il a également souligné le rôle structurant des villes intermédiaires, centrales dans l’agenda marocain, qu’il a décrites comme « des plateformes d’innovation sociale capables d’assurer les services publics essentiels qui constituent la première ligne de l’adaptation climatique ».
À l’horizon du Congrès mondial de CGLU prévu à Tanger en 2026, Mariani a estimé que le Maroc est « idéalement placé pour mettre en avant ses avancées en matière de finance climat infranationale » et pour porter une position commune sur l’accès des collectivités au financement des pertes et préjudices.
Ce rendez-vous, a-t-il ajouté, permettra aussi de promouvoir « une vision renouvelée de la gouvernance multi-niveau centrée sur les services publics, la résilience et l’égalité territoriale ».
« Sans territoires financés, il n’y aura pas de transition climatique réussie », a conclu Mariani, en remerciant le Maroc pour « son leadership régional et international constant ».
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