Économie

Le Sahara, pilier d’un corridor énergétique reliant l’Afrique et l’Europe

La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a affirmé, vendredi à Dakhla, que le Sahara Atlantique est appelé à devenir “un corridor stratégique de connectivité et de désenclavement entre deux continents”, grâce aux grands chantiers énergétiques visionnaires lancés sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI.

Intervenant lors d’un keynote dans le cadre du Forum MD Sahara, tenu sous le thème “Le Sahara Atlantique, corridor de désenclavement et de connectivité entre deux continents”, Mme Benali a annoncé que le Maroc se trouve “à la veille du lancement effectif de son infrastructure gazière souveraine”. Celle-ci comprend le terminal d’importation de gaz de Nador West Med ainsi que les gazoducs destinés à relier le Nord et le Centre du pays (Tanger, Kénitra, Mohammedia) aux grands pôles industriels et électriques.

La ministre a souligné que cette infrastructure se connectera à la première phase du gazoduc Afrique–Atlantique, anciennement Gazoduc Nigéria–Maroc, rebaptisé en décembre dernier par décision conjointe des ministres africains concernés.

“Ce gazoduc n’est pas un simple tuyau : c’est un instrument d’intégration économique et sociale entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, et un levier de désenclavement régional”, a-t-elle affirmé.

Elle a également mis en avant l’évolution de l’interconnexion électrique Maroc-Mauritanie, qui assurera la sécurité d’approvisionnement, les échanges d’électricité et la création d’un marché énergétique régional structuré sur le corridor atlantique.

Cette dynamique s’additionne au renforcement des interconnexions Maroc-Espagne, Maroc-Portugal, Maroc-France et aux futures lignes à courant continu haute tension HVDC Nord-Sud, consolidant entre-autre la position du Royaume en tant que “véritable corridor énergétique entre l’Afrique et l’Europe”.

Mme Benali a aussi rappelé le rôle stratégique du corridor OTC (Origination, Transit et Certification), qui sera officialisé le 24 novembre lors du Congrès international des mines du Maroc.

Quant au potentiel énergétique des provinces du Sud, la ministre a souligné qu’elles disposent déjà de plus de 1,5 GW de capacité installée en énergies renouvelables, pour un investissement dépassant 20 milliards de dirhams.

Le plan actuel prévoit 1,5 GW additionnels d’ici 2030 qui nécessite la construction, en moins de cinq ans, de capacités supérieures à celles mises en place durant les vingt dernières années, a-t-elle précisé.

Mme Benali a conclu que Le Sahara marocain   retrouvera pleinement sa vocation millénaire de “carrefour de connectivité et d’échanges entre le Nord et le Sud, de Tanger jusqu’au Port Harcourt, au service d’un développement partagé et durable”.

A noter que les travaux de la 5ème édition du Forum annuel MD Sahara se sont ouverts, vendredi à Dakhla, sous le thème “50 ans de la Marche Verte : Unité nationale et ambition continentale”.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 5ᵉ édition de ce forum, organisée par le Groupe média Maroc Diplomatique, met en lumière la dimension historique et politique de la Marche Verte, ainsi que son prolongement dans les stratégies contemporaines du Maroc, notamment son rôle moteur dans l’intégration régionale et la coopération africaine.

Le Forum, qui se veut un carrefour d’échanges et de réflexions, réunit au cours de ces deux jours des responsables gouvernementaux, des acteurs économiques, des universitaires, ainsi que des représentants d’organisations régionales et internationales.

          

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