Culture

Festival Isni N’ourgh FINIFA Agadir, capitale de la passion du cinéma amazigh

  • Saoudi El Amalki //

Deux militants de l’action du cinéma amazigh qui portent le même nom propre Rachid, se prêtent au jeu classique de questions/réponses, lors du point de presse relatif au coup d’envoi de la 16ème édition du Festival International Isni N’ourgh du Film Amazigh (FINIFA), en présence d’une flopée de journaliste au Cinéma Sahara.

L’un d’eux qui n’est autre que Rachid Bouksim, ardent mordu et fervent dévoué de l’action amazighe à travers la passion du 7ème art, présentait le contenu de cette manche dans le petit détail, tout en analysant les motifs de tel ou tel choix, chemin faisant.

Alors que le second Rachid Moutchou, compagnon et complice du premier, suivait avec précaution les explications de son compère afin de compléter, réajuster ou rappeler certaines omissions….

Fiers de leur parcours combatif et persévérant, à plus d’une décennie et et demie sur le projet qui leur tient à cœur, les deux batailleurs s’y acharnent avec ténacité et vaillance, en dépit des obstacles d’ordre financier et technique.

« Si nous sommes encore-là, c’est que nous sommes toujours épaulés par nos fidèles partenaires qui sont l’IRCAM, le CCM, les conseils régional et communal dont les apports se sont avérés importants », disait Rachid Bouksim, tout auréolé de cette confiance affichée pour leur ténacité récompensée.

En fait, il faut bien dire que le créneau adopté, depuis la création de cette prestation culturelle et artistique, semble avoir accroché nombre d’intellectuels de ce label un peu partout dans le monde, de par la diversité des prestances, de l’authenticité de l’identité et les afflux des participants, soit plus d’un milliers de candidatures…

En effet, chaque année, ce traditionnel festival du cinéma amazigh s’ancre dans le tissu culturel de la région, de la nation mais aussi du peuple universel.

Ce n’est pas du tout évident de maintenir la même cadence pour ce sympathique duo bénévole qui remue tout le temps, ciel et terre en vue de dédier aux nombreux convives un plateau passionnant et captivant sur la forme comme sur le fond.

« pour être à même d’authentifier notre besogne et de satisfaire au maximum le public, il va falloir être précautionneux quant au choix des films et être au diapason des dernières productions pour éviter d’être redondant et fastidieux », précisait notre locuteur qui reconnaît la complexité de l’exercice de ce tri parmi une multitude de suggestion.

Au fait, le FINIFA se singularise par l’originalité de la préférence proposée à des adeptes avertis de tous bords et surtout par les valeurs dont il s’identifie, depuis son apparition, fondées sur le respect des goûts et la profondeur du traitement…

« En ce qui concerne l’ouverture sur l’expérience planétaire tel que cette année, à titre indicatif on s’étend sur la coopération luxembourgeoise et les moments de reconnaissance consacrés à M’barek El Aattach et le master class de Tessy Fritz, ainsi que le prix national de la culture amazighe, en partenariat avec l’IRCAM, notre festival tend à incruster ces traditions, sans pour autant verser dans les caprices des conférences thématiques, puisque les projections sont suivis par des débats, en présence de plus 80% des producteurs ou des réalisateurs ou encore des comédiens », souligne Rachid Bouksim, tout en rappelant la présence des ateliers à vocation cognitive et formative.

Il est à signaler que cette édition du FINIFA se tient sur fond de l’exposition plastique, animée par Brahim Adnor, le fin calligraphe qui a longuement fait ses preuves en la matière, des décennies durant.

Étalé sur cinq jours, le festival, la messe incontournable de l’action cinématographique et identitaire de la région, revient encore une fois, pour fidéliser et séduire une assistance massive autour d’un menu à la fois captivant, instructif et pédagogique.

Bravo les deux Rachid et bien entendu tout le staff et les partenaires qui les accompagnent dans l’idyllique et fascinant festival !…

          

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