Politique

Les instances professionnelles poursuivent la mobilisation contre le projet de réorganisation du Conseil national de la presse

À la suite de leurs rencontres avec le Conseil économique, social et environnemental (CESE), les organisations professionnelles du secteur de la presse confirment leur détermination à poursuivre la lutte contre le projet de loi n°25-26 relatif à la réorganisation du Conseil national de la presse.

Cette mobilisation, initiée par des syndicats et des instances professionnelles avec l’appui d’un large éventail d’organisations civiles et de défense des droits humains, vise à ouvrir un véritable espace d’écoute, de dialogue et de négociation autour de ce projet.

Le CESE a ainsi reçu, le jeudi 4 septembre 2025, plusieurs délégations professionnelles dans le cadre de l’élaboration de son avis consultatif demandé par la Chambre des représentants.

Une démarche gouvernementale contestée:

Les syndicats et associations de presse dénoncent l’empressement du gouvernement qui poursuit les étapes d’adoption sans tenir compte des appels répétés d’une grande partie des professionnels et de leurs soutiens.

Le ministre de tutelle doit en effet présenter le projet de loi au Conseil de la Chambre des conseillers dès le lundi 8 septembre 2025, sans même attendre l’avis consultatif des deux institutions constitutionnelles saisies par la Chambre des représentants.

Un rejet ferme du projet:

Les instances signataires rappellent qu’elles sont issues du corps professionnel, qu’elles en sont les représentantes légitimes depuis plusieurs décennies et qu’elles avaient remporté les élections du Conseil national de la presse en 2018. Elles affirment rester ouvertes au dialogue, mais réitèrent leur opposition catégorique au projet adopté à une vitesse record par la Chambre des représentants.

Elles considèrent que le contenu, les objectifs et l’architecture du texte constituent une violation flagrante du principe et de la philosophie de l’autorégulation tels qu’inscrits dans la Constitution et les lois. Selon elles, la réorganisation proposée ouvre la voie à une logique d’exclusion motivée par des intérêts politiques et économiques étroits, tout en marginalisant les organisations professionnelles et syndicales représentatives.

Poursuite du plaidoyer et des actions de protestation:

Les syndicats et fédérations annoncent qu’ils poursuivront leur plaidoyer auprès du gouvernement, du Conseil de la Chambre des conseillers et des différents groupes parlementaires. Ils se préparent également à lancer, en coordination avec les autres composantes de la dynamique collective, une série d’actions de protestation qui seront rendues publiques prochainement.

Signataires:

  • Syndicat national de la presse marocaine
  • Fédération marocaine des éditeurs de journaux
  • Fédération nationale de la presse, des médias et de la communication – UMT
  • Syndicat national des médias et de la presse – CDT

          

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