
Le Monde : Enquête ou simple plaisir de la critique
- Mohamed Laghouizi //
Il s’avère que le journal Le Monde est allé plus loin de ce que la déontologie et l’éthique de la presse lui octroient comme liberté d’expression avec toutefois ce que ces dernières exigent comme respect pour les personnes et les souverainetés en général.
En effet, un parcours d’un résumé publié par Victoria G. Garcia nous oblige à nous arrêter sur cette soi-disant enquête sur la vie du souverain et cette approche de sa politique et même de sa personnalité, basées sur des fondements sans aucun sens et qu’il vaut mieux corriger pour ces journalistes qui osent, par audace et non pas par une connaissance de l’histoire du Maroc, pointer du doigt une monarchie ancestrale et dont l’amour et la relation profonde avec le peuple sont ancrés dans les gênes de chaque marocain.
Serait-ce par arrogance ou par ignorance des faits que ces soi-disant enquêteurs se permettent de critiquer une personnalité comme le Roi, sans toutefois tenir compte de ce qu’elle représente pour son peuple d’une part et pour le monde d’une autre part ?
Le problème de ces journalistes, c’est qu’ils se sont appuyés sur la question du Sahara marocain pour dresser un bilan de la politique de sa Majesté tout en oubliant que l’histoire est témoin de la légitimité du Maroc sur l’ensemble de son territoire de Tanger à Lagouira et que l’affaire du Sahara en question peut être vue sous un autre angle, c’est celui des frontières établies par la France durant sa colonisation de l’Algérie et son traité de protectorat avec le Maroc.
Mieux encore, des cartes montrent bien le royaume chérifien s’étendant de Tanger jusqu’en Mauritanie avant le mouvement impérialiste et dont les conséquences au niveau des frontières entre Etats en Afrique sont toujours à l’ordre du jour.
Tout en parcourant cet article, je me suis focalisé sur ce gros titre ou du moins cette accroche : L’énigme, ce n’est pas Mohammed VI. L’énigme, c’est le silence complice de l’Europe et de médias comme le Monde.
On est donc entre deux gros mots : énigme et silence comme s’il s’agit d’un film où règne suspense et fiction, où l’acteur principal est finalement mis hors du jeu pour faire apparaître d’autres acteurs tels que l’Europe et les médias.
A cet égard, il est à rappeler à cette journaliste l’une des interviews du Feu Majesté le Roi Hassan II où il s’était exprimé sur les phases de l’indépendance de l’ensemble du territoire marocain :
« Vous savez que le Maroc avait eu affaire à deux colonisateurs : la France et l’Espagne. Pour cela, il devait combattre deux occupants commençant par le traité de l’indépendance en 1956 après l’exil de la famille royale à Madagascar, l’arrêt du statut international de Tanger, la rétrocession de Sidi Ifni (1969) et finalement le reste du Sahara (1975). » fin de citation.
Toutes ces dates démontrent bien la politique suivie par le Maroc pour retrouver son autonomie et jouir de son intégrité territoriale qui ne doit être en aucun cas remise en question ou en doute.
C’est un point de départ de notre réplique et on est en droit de le faire non seulement en tant que citoyen, mais aussi patriote et intellectuel, connaissant bien notre histoire et celle du monde et n’attendant aucune leçon des autres.
Toujours en relation avec cet article, l’auteure s’est penchée sur le statut de sa Majesté en étant le Commandant des Croyants tout en introduisant le Makhzen dans la consécration de l’identité musulmane.
Cependant, ne faut-il pas voir cet attachement à la religion qui règne au Maroc et cette modération dont jouit le royaume et comme exemple, c’est l’Université Al Quaraouiyine bâtie en 859 par Fatima El fihriya.
Terre de tolérance, d’accueil et de respect des droits fondamentaux de l’autre quelles que soient son origine, sa culture et sa foi religieuse, le Maroc reste un exemple d’ouverture et de modernisme et la preuve, c’est son choix comme deuxième résidence par les étrangers des cinq coins du globe.
Une terre sollicitée par son excellence, son attachement à ses origines et ses devises dont principalement l’identité musulmane qui n’a besoin d’aucune répression pour se faire exercer.
Cependant, la protection contre les courants fondamentalistes et les radicaux est indispensable pour une pérennité de la sécurité et de la stabilité de notre pays.
C’est un sentiment que les marocains se partagent et qu’ils ont bel et bien prouvé après les attentats de Marrakech et de Casablanca.
La coopération avec les forces de l’ordre pour éviter des martyrs inutiles, a placé le Maroc comme le pays le plus sécurisé en Afrique et aujourd’hui, il ne cesse de jouer un rôle prépondérant et indéniable dans le démantèlement des réseaux islamistes radicaux qui visent la stabilité des Etats tant à l’échelle régionale qu’internationale.
Toujours dans le même contexte, il est impératif de rappeler à ces soi-disant investigateurs la première sourate du Coran : (Lis ! Lis au nom de ton Seigneur qui a créé, qui a créé l’homme d’une adhérence.
Lis ! Ton Seigneur est le très noble, qui a enseigné par la plume ( le calame), a enseigné à l’homme ce qu’il ne savait pas….). Tout en analysant ces versets, on peut conclure que Le créateur divin a mis l’éducation en avant-garde pour l’humanité ainsi que son encadrement et son suivi.
Le fait d’utiliser l’impératif du verbe lire signifie aussi que c’est une priorité et non pas un choix et que l’enseignement des préceptes de l’slam doit être transmis de père en fils non pas par la violence ou la répression mais par l’écriture et la lecture et c’est la devise de notre pays.
On est musulman par essence et on veille sur notre foi tout en se référant au Coran et à la Chariâ.
Il reste donc à parler d’un troisième point évoqué dans cette fameuse enquête : il concerne les relations avec les USA et Israël. Là encore, il faut rappeler deux stations importantes de l’histoire de ces relations : d’abord la reconnaissance de l’Etat américain en 1777 par le Maroc et ensuite la coexistence entre les juifs et les musulmans sur la terre marocaine qui date de belle lurette.
Cette coexistence a beaucoup de signification et prouve une fois de plus la tolérance de l’autre, chrétien, juif, bouddhiste et même athée et qui est de plus en plus enviée et fait parfois polémique lorsqu’elle est une noble qualité et qui s’inspire même du Coran.
A ce titre, on reprend quelques versets de l’une des Sourates du Coran : « ….Oh gens, nous vous avons créé en male et femelle et avons fait de vous des peuples et des tribus afin que vous puissiez vous connaitre. Celui le plus récompensé par le Seigneur d’entre vous est le plus pieux… »
Il est donc clair que le Coran nous enseigne cette égalité des hommes devant Dieu et l’inexistence d’aucune différence entre eux à l’exception de leur foi.
Un dernier point pour conclure, c’est celui des projets inachevés et à cet effet, je dirai à ces enquêteurs d’ouvrir grand leurs yeux et regarder la vérité en face. Regarder ce Maroc qui se positionne comme le troisième investisseur en Afrique, sa présidence de la commission des droits de l’homme à l’ONU, sa révolution urbaine et industrielle, ses prix au niveau de la recherche scientifique, son élan au niveau des infrastructures sportives, ferroviaires, routières et aériennes et finalement son choix d’abriter la Coupe du Monde du Football à côté de l’Espagne et du Portugal en 2030 et finalement l’organisation de la CAF de 2025.
A cela s’ajoute son émergence dans le domaine des énergies renouvelables et la transition numérique dans une conjoncture tendue et dominée par un nouvel ordre mondial qui ne pardonne pas sans toutefois oublier son soutien permanent et irréversible de la cause palestinienne.
Tous ces projets sont bel et bien l’œuvre d’un Roi, conscient des enjeux politiques et économiques et très consciencieux des changements qu’ils ne cessent d’entrainer et qui aspire au meilleur pour son peuple et son pays.

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