Portrait d’Agadir: Meryam El Ouafi, l’étoile mirifique

• Saoudi El Amalki //

Le tourisme dans le Souss et assurément ailleurs, fut de tout temps l’apanage masculin, surtout aux postes de décision. Une bonne partie de femmes est arrivée tout de même, à gravir les échelons de la hiérarchie du tourisme pour s’octroyer un service d’assez haute responsabilité tel que directrice commerciale ou chef de marketing. Rares sont les dames qui se sont payé le luxe de monter une entreprise touristique de haut niveau en d’en assurer la gérance dans son entièreté. Le cas de Meryam El Ouafi est d’autant plus unique qu’il met en défaut cette suprématie masculine et se permet de confirmer pleinement le potentiel féminin à toutes épreuves. Elle ne tarde pas de briller de mille feux dans son ébauche qui lui tient tant à cœur et la hisse au sommet…

En effet, après être lauréate de l’ENCG d’Agadir et avoir opté pour le secteur du tourisme, grâce à son triomphe à l’émission télévisuelle « Challenger » par le biais de laquelle elle est parvenue à accéder à un crédit bancaire à faible intérêt. Meryam El Ouafi a pu fonder « Chems Ayour », un nouveau concept dans la région, basé sur la mise en valeur de la culture et le patrimoine marocain, en matière d’art culinaire et de fantasia. Il est vrai que la fondatrice de l’entreprise a su tirer profit de manière raffinée de la dynamique de la région qui, depuis des lustre, encourageait tous les porteurs de projets du secteur. Il n’en demeure pas moins vrai que Meryam se passionnait tellement pour cette vocation qu’elle en fait des merveilles et sa raison d’être…

Réputée pour sa rigueur et sa résilience tout au long de son parcours, depuis l’âge de vingt ans où il avait fait son baptême, Meryam, occupant aujourd’hui le poste de secrétaire générale du CRT d’Agadir-Souss Massa, s’est attelée à relooker son beau site situé sur le territoire de la commune rurale de Temsia relevant de la province d’Inezgane Aït Melloul pour en faire un prestigieux joyau aussi attractif que novateur. C’est à coup sûr, une perfectionniste hors pair qui aspire à se remettre en question pour faire resplendir son projet en chantier constant. Elle n’est jamais satisfaite de ce qu’elle entreprend puisqu’elle veut toujours en avoir davantage. Simone de Beauvoir, philosophe française du siècle écoulé disait à ce propos : « si je prétendais assumer à l’infini les conséquences de mes actes, je ne pourrai rien plus vouloir ! »…

En guise de considération et de respect pour cette grande dame de l’industrie du tourisme, on a envie de lui offrir du lilas et d’orchidées, tout en lui dédiant cet octosyllabe d’Alfred de Musset, poète français du 19ème siècle, intitulé : A ma mère

Ô toi, dont les soins prévoyants,
Dans les sentiers de cette vie
Dirigent mes pas nonchalants,
Ma mère, à toi je me confie.
Des écueils d’un monde trompeur
Écarte ma faible nacelle.
Je veux devoir tout mon bonheur
À la tendresse maternelle.